lundi 11 mai 2020

275 - "La Palladienne" de Elizabeth Taylor






Intimiste !


Avec La Palladienne, les éditions Rivages achèvent la traduction de l'ensemble des œuvres d'Elizabeth Taylor.

"Angel"  adapté par le cinéaste François Ozon  en 2007 d'un de ses plus célèbres romans, a récemment relancé le goût pour cette romancière anglaise (1912-1975).
Ce tout premier roman de l'auteur porte les thèmes de prédilection d'Elizabeth Taylor : clivage social, ambivalence des sentiments, poids du conformisme, solitude, ambition, cruauté subtile.

L'histoire est la suivante :

Cassandra Daswood une jeune fille de 18 ans timide, rêveuse, insipide vient de perdre son père.

Mrs Turner, directrice d’une école catholique qu’a fréquentée Cassandra lui propose une place de gouvernante à la campagne chez les Vanbrugh.

Quand Cassandra arrive un jour pluvieux à La Palladienne une vaste propriété de famille, ce sont de bien étranges personnages qui l'attendent dans une atmosphère ambigüe...
-  il y a Sophy, enfant solitaire et mythomane dont elle a la charge.
-  il y a Marion, le père qui a hérité de la propriété qui vit dans l’ombre de sa femme Violet disparue.
-  il y a Margaret la cousine médecin, enceinte et qui a laissé son mari Ben à la ville.
- il y a le frère de celle-ci : Tom, un alcoolique, égoïste et morbide qui ne travaille pas,
-  il y a leur mère Tinty une éternelle angoissée
 - il y a aussi la nourrice Nanny, une vraie mauvaise langue, celle-là !
-  et enfin les Adams chargés de l’entretien de la maison.

Ils entretiennent tous des relations étranges et tourmentées, dont la malheureuse Cassandra fera souvent les frais.

Le drame se noue vraiment à la fin du livre

L'auteur en observatrice avisée, pose un regard souvent sarcastique sur ses contemporains.
Elle mêle brillamment noirceur et humour.
So british !!!

Un roman bien agréable à lire ! Je le recommande









Elizabeth Taylor (1912-1975), appréciée des meilleure écrivains (Rosamond Lehmann, Elizabeth Bowen, Kingsley Amis), est l'auteur d'une douzaine de romans et de quatre recueils de nouvelles.

 Angel, sélectionné comme l'un des meilleurs romans anglais parus depuis la guerre, passe pour le sommet baroque et tourmenté de son oeuvre. Les critiques reconnaissent une poésie de la nostalgie évoquant Tchekov alliée à l'ironie de Jane Austen - et un talent singulier, bien à elle.