vendredi 17 octobre 2014

"La Déesse des petites victoires" de Yannick Grannec



...
Cet ouvrage a reçu le "Prix des Libraires"
et la Bourse de la Découverte de la Fondation Prince Pierre de Monaco


Une femme amoureuse + un mathématicien surdoué, quel couple infernal !


Kurt Gödel, ce nom ne vous dit sans doute rien (à moi non plus d'ailleurs !)...
Et pourtant ce fut l'un des plus grands mathématiciens du XXème siècle.
Ami d'Albert Einstein, celui-ci disait de lui :
"Je ne vais à mon bureau que pour avoir le privilège de rentrer à pied avec Kurt Gödel"

 "La Déesse des petites victoires" c'est l'histoire mouvementée du couple infernal formé par Kurt Gödel et son épouse Adèle issue d'un milieu modeste.
Elle est vue par le personnage d'Anna Roth, une jeune documentaliste désabusée et sans ambition, qui se voit confier la tâche ardue de récupérer les archives de Kurt Gödel, auprès d'Adèle devenue veuve et très acariâtre.
 
La mission d'Anna Roth consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui veut se venger de l’establishment en refusant de céder des documents soi-disant d'une grande valeur scientifique.
 
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Elle la juge et la critique sans ménagement (tout y passe : son apparence, sa coiffure, sa personnalité, etc...). Anna ne sait plus quoi faire pour apprivoiser cette vieille chipie.
 
Adèle, dans sa maison de retraite, sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, "son" histoire à laquelle personne ne s'est jamais intéressée (sa belle famille la méprisait ainsi que bon nombre de personnes dans l'entourage du "grand homme").
 
De la Vienne flamboyante des années 1930 jusqu'à  Princeton de l’après-guerre où le couple s'était réfugié ; de l’Anschluss au Maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie (paranoïaque) souffreteux qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait que l'aimer jusqu'à en oublier sa propre dignité.
 
Kurt Gödel, peu connu du grand public, a eu une vie mouvementée.
Reconnu comme le dieu vivant de l’Olympe que représentait le Princeton de l'après la guerre et simple mortel affligé par les pires désordres de la folie, il connut une mort à la hauteur de sa vie : il se laissa mourir de faim à côté de victuailles alléchantes qu'il croyait ... empoisonnées !!!
 
 
L'auteur Yannick Grannec a tissé une grande fresque sur le xxe siècle.
Son œuvre très documentée est  une ode au génie humain et un roman profond sur l’amour et ses contradictions.
 
Une belle performance littéraire que je vous recommande chaleureusement !
 
............................................................
 
Sur mes autres blogs, actuellement :

Nouvel article : "Heurtoirs"
sur mon blog "Le ciel est par dessus le toit"
http://barcomariepaule.blogspot.com/

Nouvelle photo du jour
sur mon blog "Les fleurs ont une âme..."
http://barcoflorit.blogspot.com/

 Nouvelle aquarelle : "Matin d'octobre"
sur mon blog "Parcours poétique"
http://mariepaulebarco.blogspot.com/

Egalement sur ma page du site Artmajeur
http://www.artmajeur.com/fr/artist/marie-paule-barco
et
http://barco.marie-paule.pagesperso-orange.fr/