dimanche 20 novembre 2016

147 - "Les désorientés" de Amin Maalouf







Une narration très fade...

Où est passé le grand Amin Maalouf que j'aime tant ???

A mes yeux, Amin Maalouf est un véritable érudit, passionnant quand il s'agit de nous raconter l'Orient.

Alors quand j'ai plongé dans "Les désorientés" avec tout ce que ce sujet suggérait : retour au pays et retrouvailles avec des amis perdus de vue,  le tout se déroulant au Liban (ce n'est pas précisé dans le livre, mais on le devine), mes attentes étaient véritablement impatientes, d'autant que je suis une déracinée moi aussi. 

Hélas, j'ai très vite été refroidie par une narration bizarre : on passe du "je" à la première personne au "il" troisième personne et il faut faire l'effort de comprendre qu'il s'agit du même personnage qui parle.

Le style est très fade, les propos plats entre les personnages sont totalement convenus.

Le sujet était pourtant prometteur : "Les désorientés" parlent d'un groupe d'amis, étudiants, se réunissant sur une terrasse face à la mer, dans la maison de l'un d'entre eux. Ils sont jeunes et ils refont le monde.

Et puis la guerre ravage le pays et divisent les amis les dispersant aux quatre coins du monde.

Trente ans plus tard, l'un d'eux décède et cette triste circonstance les réunit à nouveau.

C'est l'occasion de se confronter aux contradictions humaines générées par la guerre et l'exil, aux compromis, au sentiment de culpabilité, à la trahison, mais aussi à la fidélité aux idéaux.

C'était un bon sujet, mais vraiment très mal servi.
 

Au secours ! Rendez-moi le Maalouf que j'aime !!!!






Amin Maalouf est né à Beyrouth  (Liban) le 25.02.1949

Il rencontre son premier succès de librairie en 1986 avec le roman "Léon l'Africain", et décide alors de se consacrer à la littérature. Viennent ensuite les romans "Samarcande" et "Les Jardins de lumière". Il obtient en 1993 le prix Goncourt pour "Le Rocher de Tanios".

Il est membre de l'Académie Française depuis juin 2011.
Le 14 juin 2012, il entre à la comédie française, Hector Biancotti étant décédé le 12 du même mois. La même année, il publie "Les Désorientés" qui obtient le Prix du public de l'Algue d'Or (Saint-Briac-sur-Mer.