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La folie de l'amour au Lycée Marivaux...
Quatre adolescentes de 17 ans : Julia (la spécialiste de Shakespeare) Raphaëlle (la 1ère de la classe) Anouchka et Colombe sont unies par une belle amitié. Mais, même si elles promettent de tout se dire, elles se mentent ! ou cachent certaines vérités qu'elles n'ont pas envie de révéler.
Elles sont en classe de Première et rêvent à l'Amour...
Nous les suivons dans leur carnets intimes, témoins privilégiés de leurs réflexions ainsi qu' à travers les textos qu'elles s'envoient. On voit se déployer leurs tentatives de séduction, leurs manipulations, mais aussi leurs jalousies et leurs trahisons.
Elles sont toutes attachantes et le parallèle entre leur vie, le drame qui est en train de se nouer, et la pièce "Roméo et Juliette" de Shakespeare qu'elles doivent jouer au Lycéd est très intéressant. Il prend tout son sens à la fin tragique du récit.
Il est aussi question de perte de repère : le corps qui se transforme, les couples d'adultes qui se défont, les amours marginaux (je vous laisse découvrir qui aime qui !)
Eric Emmanuel Schmitt dit s'être largement inspiré des carnets que sa belle-fille de 16 ans et ses copines ont bien voulu lui confier pour planter l'intrigue de cet ouvrage, à partir desquels son imagination s'est envolé pour nous livrer "Le poison d'amour".
Le parti pris de s'exprimer par le journal intime se prête bien aux confidences parfois naïves de ces jeunes filles, à leurs sentiments contradictoires, à leurs doutes, à leurs désirs et à ... leur extrêmisme, car c'est bien de cela dont il s'agit.
On retrouve dans "Le poison d'amour" tout le talent d'Eric Emmanuel Schmitt avec son sens de la formule et sa pertinente approche psychologique exprimée d'une manière poétique.
En refermant ce livre, on ne peut que penser que l'amour à trop forte dose peut être un poison...mortel bien sûr.
Un roman tendre et cruel.
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