jeudi 9 mai 2019

241 - "Soul Circus" de George Pelecanos






Un formidable polar sociologique bien construit sans temps mort !



L'histoire :
Caïd de la drogue et meurtrier avéré, Granville Oliver balancé par Philipp Wood son bras droit (!) attend son exécution dans le couloir de la mort.

Ses avocats chargent le détective Derek Strange de retrouver l'ex petite amie de Granville Oliver dont le témoignage pourrait tout changer et lui éviter la peine de mort.

L'enquêteur Derek Strange (un noir), son pote Terry Quinn (un blanc) ex flics ainsi que Janice l'épouse de Derek se mobilisent donc pour rassembler les preuves demandées.

 Les recherches s'avèrent difficiles dans les quartiers les plus sordides de Washington, véritables zones de non-droit aux mains des gangs. La racaille n'aime pas être dérangée quand elle mène ses affaires sur son territoire. Et les règlements de compte s'enchaînent entre bandes rivales entre gamins incultes, sans valeur et défoncés qui ne connaissent que la loi de la rue. Ils tuent en rigolant...

Les alliances de mafieux se nouent autour de Phillip Wood, celui qui a trahi Granville Oliver, et font tout pour empêcher l'ex petite amie de Granville Oliver de témoigner.

La tâche de Derek Strange et de son équipe va s'avérer ardue !!!



Ce roman de George Pelecanos est un bon prétexte pour nous donner un instantané de la ville de Washington et de son quotidien qu'il raconte à merveille avec lenteur et passion, sur fond de jazz et de soul. Et aussi et surtout à raconter une certaine société américaine, celle de ces familles en morceaux, des gosses qui traînent trop tard dans les rues, des adolescentes qui rêvent d'une vie facile et se retrouvent à 16 ans défoncées en train de se prostituer. On est loin de la Maison Blanche et de ses jardins proprets...


Un excellent roman couronné par le prix du polar de Cognac en 2005.  Un régal !!!






George Pelecanos est un pur produit de Washington DC, capitale des États-Unis et siège de la Maison Blanche.
Il y est né, en 1957, de parents d'origine grecque, y a grandi, loin du fameux bureau ovale et plutôt du côté des quartiers noirs et ouvriers où il a appris la vie et où il réside encore aujourd'hui.