288 - "Le testament des abeilles" de Natacha Calestrémé

Un polar … écologique !!!

L'histoire :
2008 à Paris

Les membres d’une famille sans histoire viennent d’être retrouvés assassinés dans leur appartement.

L’homme s’est visiblement acharné sur sa femme et a égorgé ses deux enfants avant de se suicider d'une manière particulièrement brutale. 

 

Le policier  Yoann Clivel ne sait pas que ce drame est le début d’une longue série de crimes.

 

L'affaire lui est retirée au profit de la Crim.

Pour autant il ne lâche pas son dossier et fait immédiatement le lien entre tous ces meurtres où figurent toujours un enfant de 6 ans. 

 

En parallèle, Yves Lentoine un psychothérapeute qui donne des consultations par internet soigne un patient assez curieux qui se fait appeler Eliaz.

Ce malade est défiguré par un exéma sévère.

Il est persuadé que tous ses maux viennent d’une prophétie. 

Le docteur est troublé par son nouveau patient d’autant plus que celui-ci tient à garder l’anonymat.

 

L’enquête mène Yoann Clivel à des protecteurs de l’environnement mais aussi à un guérisseur dénommé Derrone.

Après l’avoir interrogé, Yoann Clivel se voit remettre de la part du guérisseur un document écrit par un “moine aux abeilles” et qui alerte les Hommes sur les dommages qu’ils causent à la nature.

 

 

Mon avis :

 

Un thriller palpitant que j’ai apprécié.

 

Une enquête prenante avec juste ce qu’il faut d’angoisse… et de rebondissements
 

Dans ce roman l’auteure a voulu sensibiliser le lecteur aux questions écologiques.
 Je trouve que le pari est réussi.
L’histoire est parsemée d’explication sur l’écologie, la préservation de la planète, le danger des OGM et le réchauffement climatique.

Les personnages sont bien campés et attachants.
L'histoire défile comme un film.

La fin est ... inattendue !

Un bon polar. Je le recommande !!!


 

 

 

 

Journaliste, réalisatrice, auteure, Natacha Calestrémé est membre de la société des Explorateurs Français et membre des JNE (journalistes écrivains pour la nature et l'environnement).

Après avoir réalisé 31 films dédiés à l'environnement et la santé, elle écrit des thrillers psychologiques dans lesquels elle partage le fruit de ses recherches journalistiques mais aussi ce qui lui a permis de dépasser certaines épreuves.

Des romans qualifiés de « polars guérisseurs » par ses lecteurs.

287 - "Enterrez vos morts" de Louise Penny

Intrigue fade sans intérêt



L'histoire :
Tandis que le Vieux-Québec scintille sous la neige et s'égaye des flonflons du carnaval, l'inspecteur-chef Armand Gamache tente de se remettre du traumatisme d'une opération policière qui a mal tourné.

Mais impossible d'échapper longtemps à un nouveau crime, surtout lorsqu'il survient dans la vénérable Literary and Historical Society, une institution de la minorité anglophone de Québec.

La victime est un archéologue amateur Augustin Renaud connu pour sa quête obsessive de la sépulture de Samuel de Champlain, considéré comme le Père du Québec.

Existerait-il donc, enfoui depuis près de quatre cents ans, un secret assez terrible pour engendrer un tel meurtre ?

Confronté aux blessures de l'histoire,  l'inspecteur-chef Armand Gamache doit replonger dans le passé pour résoudre cette enquête.



Mon avis :
L'histoire du Québec et de ses fondateurs sert de toile de fond à ce roman tiré par les cheveux.
C'est lourd et c'est lent.

Le récit mélange trois enquêtes :
- le meurtre d'un archéologue amateur peu apprécié
- la réouverture d'une enquête sur le meurtre d'un ermite  pour lequel un homme a été condamné
- et une opération policière contre des terroristes

Autant dire qu'on a beaucoup de mal à s'y retrouver !

Une galerie importante de personnages complique la compréhension de l'intrigue.

Le style n'est pas fluide.
Il y a  beaucoup de répétitions.
C'est confus et brouillon.


Je n'ai pas apprécié ce roman.
A vous de vous forger votre propre opinion…

       

Louise Penny est née en 1958 à Toronto.

 

Pendant une vingtaine d'années, elle est journaliste et animatrice à la "CBC". En quittant son poste, elle annonce sur les ondes qu'elle souhaite écrire un livre ce qui va être une rude tâche. « J'ai eu le syndrome de la page blanche pendant cinq ans ! raconte-t-elle. J'essayais d'écrire le meilleur de tous les livres, pour mon père, pour ma mère, pour mes collègues. »

 

La libération lui vient quand elle s'installe dans la région de Sutton au Québec, elle s'y construit un réseau d'amies, des artistes, des écrivains, des poètes. « En voyant ces femmes magnifiques, je me suis dit que je ne voulais pas mourir sans faire ce dont je rêve depuis l'âge de 8 ans simplement parce que j'avais peur ! »

 

Elle a donc écrit le livre qu'elle aimerait lire.

Ainsi est né "Still Life"(En plein coeur) qu'elle envoie à des dizaines de maisons d'édition qui, toutes, le refusent. Jusqu'à ce qu'il soit sélectionné sur la liste du "New Blood Dagger", un prix britannique récompensant le meilleur premier roman policier.

 

 

 

 

 

 

                      

286 - "Grand froid" de Cyril Carrère

Une intrigue originale



L'histoire :
Elle est rythmée, captivante avec de nombreux rebondissements. 
Lucas est un jeune médecin urgentiste qui vient de perdre sa mère, une brillante avocate nantaise. Les autorités policières concluent à un suicide.
Pour Lucas cela n’a aucun sens : sa mère était une battante, elle ne se serait jamais suicidée. 
Il va donc mener sa propre enquête en commençant par demander à son meilleur ami  médecin légiste, d’examiner le corps de sa mère. 
Qu’est-ce que l’autopsie va révéler ? 
Dans l’appartement de sa mère, Lucas va découvrir un document surprenant.
 Suite à la lecture de ce papier tout chavire dans son esprit. 
Il va être déterminé à faire la lumière sur cette affaire curieuse et découvrir la vérité.

 
Un suspense haletant.
Une course à la recherche de la vérité et surtout, la vérité sur lui et aussi sur sa mère. 
Une histoire bien menée, intéressante et divertissante.
Des personnages attachants, pittoresques. 

La réussite de ce thriller est une intrigue bien menée avec des revirements, des secrets, des mensonges, des complots, et une écriture fluide. 

Tout ceci est un gage de succès pour l’auteur qui sait nous emmener vers une fin originale.




Un bon divertissement. Je vous le recommande. 

Nationalité : France
Né(e) à : Metz , le 01/07/1983

Biographie :

Né en 1983, Cyril Carrere partage sa vie entre la France et le Japon où il vit depuis 2018. Pharmacologue de formation, Cyril a travaillé dans l'industrie pharmaceutique pendant 7 ans, avant de devenir chef de projet de développement d'applications dans le secteur scientifique et auto-entrepreneur.

Passionné de littérature, de culture et de voyages, il est l'auteur du Glas de l'innocence (finaliste prix Fyctia) et du très remarqué Grand Froid (finaliste prix VSD-RTL), plébiscité par le public.

Cyril Carrere signe chez Cosmopolis en juin 2019.


http://www.cyril-carrere.com

 

285 - "Le douzième chapitre" de Jérôme Loubry

Un thriller brillant !


L'histoire :
Été 1986.
David et Samuel ont 12 ans. Ils sont amis d'enfance.
Comme chaque année, ils séjournent au bord de l'’océan, dans le centre de vacances appartenant à l’'employeur de leurs parents.
Ils font la connaissance de Julie, une fillette de leur âge, et les trois enfants deviennent inséparables.
Mais une ombre plane sur la station balnéaire et les adultes deviennent de plus en plus mystérieux et conspirationnistes.
Puis, alors que la semaine se termine, Julie disparaît.
 30 ans plus tard, David est devenu un écrivain célèbre.
Samuel est son éditeur.
Depuis le drame, ils n’ont jamais reparlé de Julie et de ces vacances là...
Un jour, chacun reçoit une enveloppe. À l'intérieur, un manuscrit énigmatique relate les évènements de cet été tragique…


Le récit navigue entre passé et présent.
La vision des événements est déformée par le prisme de l’enfance.
Il s'agit de moments très doux et innocents dont on se doute qu’ils ne vont pas durer et qui se verront modifiés par le drame qui couve. 
Autour de David et Samuel gravitent de bien curieux personnages aux fortes personnalités.

 L’écriture est alerte, on ne s’ennuie à aucun moment.
Le  rythme est soutenu et on n'a qu'une envie : tourner les pages ! pour connaître la fin très … rocambolesque !

Une bonne lecture. Je recommande !

 Jérôme Loubry est né en 1976 à Saint-Amand-Montrond.

Il a d'abord travaillé à l'étranger et voyagé tout en écrivant des nouvelles.

Désormais installé en Provence, il a publié 3 romans.

284 - "Changer l'eau des fleurs" de Valérie Perrin

Histoire de la vie cabossée d'une "bien belle personne"...


Le récit part dans tous les sens.
A  l'image de la vie de l'héroïne Violette Trenet épouse Philippe Toussaint, petite fille née sous X.

Bringuebalée de famille d'accueil en famille d'accueil, Violette sera barman, serveuse,  garde-barrière  puis garde-cimetière.
Elle aura une fille,  Léonine, avec son bon à rien de mari, un bellâtre égoïste, une bête de sexe qui préfère les jeux vidéo et les courses en moto plutôt que le travail.

Malgré les drames épouvantables qu'elle traverse, Violette pudique et courageuse avance cahin caha et trouve de la beauté dans les petites choses de la vie : le jardinage, le parfum des roses, les premiers rayons du soleil, le thé au jasmin, les caresses d'un chat.

Elle s’invente des règles de vie fantaisistes comme par exemple porter des vêtements d’été colorés sous ses gros manteaux d’hiver austères.
Dans son cimetière, elle prend  soin des morts et des vivants.
Elle réchauffe les coeurs sans jamais s'apitoyer sur les propres épreuves qu’elle endure.

C’est donc toute une palette d’émotions que nous offre Valérie Perrin avec ce livre qui ne sombre jamais dans le pathos.


La plume est sensible, poétique, réaliste, sensuelle, intimiste.


Partagez votre été avec Violette et  réjouissez vous de tous les petits bonheurs qui vous entourent.

Valérie Perrin est  photographe, scénariste et écrivaine.

Elle travaille aux côtés de son mari, le réalisateur Claude Lelouch.

Son premier roman, "Les oubliés du dimanche" (2015), a reçu de nombreux prix, dont celui de Lire Élire 2016 et de Poulet-Malassis 2016

283 - "Entre deux mondes" de Olivier Norek

Un polar glaçant sur la Jungle de Calais


Avec ce polar très dur sur le thème des migrants, on est plongé dans une histoire aussi macabre que tristement réaliste. 

L'histoire :
Adam est un policier infiltré en Syrie,
Il apprend qu'il est découvert et il doit fuir.

Immédiatement il contacte un passeur pour envoyer sa femme et sa fille en France.
Il doit les retrouver dans la jungle de Calais, tremplin risqué vers l'Angleterre.

La jungle de Calais est un lieu inimaginable où se côtoient violence morale et physique, espoir et dépression. Les plus forts font la loi et quelle loi ! Le tout sous l'impuissance des autorités.

Bastien , un lieutenant français, fraîchement débarqué à Calais découvre l'incroyable jeu nocturne mortel entre le raid et les migrants.

Adam, le policier syrien émigré et Bastien, le policier français vont se rencontrer et tisser des liens d'amitié grâce à un enfant appelé Kilani enfant-soldat-martyre qui fuit le Soudan,


Ce récit glaçant, choquant et violent est servi par une très belle écriture.
Olivier Norek a un style vif, ciselé, puissant, sans fioritures.
C'est vraiment un grand écrivain.

Un excellent bouquin sur une actualité dramatique
A lire absolument !

(Attention : pas fait pour les âmes sensibles)

Olivier Norek est lieutenant de police à la section Enquête et Recherche du SDPJ 93 (service départemental de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis) depuis quinze ans.

Code 93, son premier roman, a été largement salué par la critique et a reçu en 2015 le prix du public de Saint-Maur en Poche.

Territoires (2014) et Surtensions (2016) sont aussi consacrés aux aventures du capitaine Victor Coste et de son équipe. Surtensions a reçu le Prix du polar européen 2016 du Point et le Grand Prix des Lectrices ELLE 2017, dans la catégorie policier.

Ses ouvrages sont publiés chez Michel Lafon et repris chez Pocket.

282 - "Un bien bel endroit pour mourir" de Rosalie Lowie

Un intrigue très faible et un style affligeant…



Voici "l'intrigue à couper le souffle" !!!!!! dont parle Gilles Legardinier :

Un dimanche matin de mars, l'officier Marcus Kubiak fait son jogging sur les falaises de la Pointe aux Oies, rêvant de ses vacances à venir à l'île de la Réunion avec sa sœur et sa nièce.

Il court pour oublier un peu son métier.

Mais quand il trébuche sur le corps d'un homme mort, Kubiak sait qu'il peut dire adieu à ses projets et se préparer à reprendre du service au sein d'une équipe un peu hétéroclite.

 Un meurtre dans la jolie petite station balnéaire de la Côte d'Opale, d'ordinaire si tranquille, ça risque de faire fuir les touristes.

Et quand, trois jours plus tard, Zoé Rousseau, jeune journaliste à Nord Actu, découvre en promenant son chien un deuxième cadavre, le temps sur la côte menace carrément de virer à la tempête…




Je suis très étonnée qu'un tel roman ait obtenu un prix.
L'intrigue est transparente depuis le début : trafic d'êtres humains, prostitution, trafics d'organes.
On a l'impression que c'est la rédaction d'une adolescente de 13 ans !
C'est creux et ennuyeux.

 Quant au style : il est désastreux.
700 pages d'un ramassis de banalités, de détails domestiques inutiles, de noms de marque (l'auteur a été sponsorisé ?), de descriptions niaises :
- sa fiat 500 rouge décapotable (répétée à chaque fois que le personnage monte dans sa voiture)
- elle se résigna à chausser ses Lauboutin
- non ! ne me dis pas ! des Lauboutin !
- son inséparable bouledogue français (répété à chaque fois que le chien est évoqué)
- la détermination s'affichait sur son minois
- "tu t'en vas ?" miaula-t-elle en écarquillant ses grands yeux verts
- "Merde, alors !" couina-t-il



Lecture à éviter

Rosalie Lowie (un pseudonyme) est responsable Ressources Humaines en usine.

"Un bien bel endroit pour mourir" (2017), son premier roman, a obtenu le 1er Prix du Grand Prix Femme Actuelle 2017.

Mariée et mère de deux enfants, elle vit à Wimereux et travaille à Boulogne-sur-Mer.

281 - "Cible mouvante" de Ross Macdonald

Un roman noir bien ficelé !


Ross Macdonald (de son vrai nom : Kenneth Millar) est un écrivain américain de romans policiers né en Californie en 1915 et où il décédera en 1983.

Il est célèbre pour ses polars (aux alentours d'une vingtaine) dans lesquels figurent le détective privé Lew Archer.

"Cible mouvante", paru en 1949 est réédité en France par les Editions Gallmeister.
Ce polar est le premier de la série où intervient  le fameux détective Lew Archer.

Paul Newman lui prête sa silhouette élégante quand le roman est adapté au cinéma en 1966.


L'histoire est la suivante :

Ralph Sampson, un magnat du pétrole vit avec sa fille Miranda issue d'un premier mariage et sa seconde femme Ellaine devenue paralysée à la suite d'un accident.

Un jour Ralph oublie de rentrer chez lui après quelques jours d'escapade et sa femme engage le détective Lew Archer pour le retrouver.

Comme beaucoup de millionnaires du sud de la Californie, Ralph Sampson a de bien étranges fréquentations que Lew va découvrir au fil de son enquête :
- il y a un certain Claude qui vénère le soleil et à qui Ralph a offert une … montagne !
- ensuite apparaît une actrice adepte d'astrologie et … de jeux sado maso !
- surgit enfin une chanteuse de jazz pleine de talent mais très énigmatique…


L'écriture de Ross Macdonald est fleurie, imagée, savoureuse.  Jugez plutôt :

"Le visage dans le porte-photo de maroquin était gras, cheveux gris et fins, bouche brouillée. Le nez épais s'essayait à l'audace et parvenait à l'obstination. Le sourire qui plissait les paupières bouffies et creusait les joues tombantes était figé et artificiel."


Lisez-le : un bon moment d'évasion assuré !!!

ROSS MACDONALD, de son vrai nom Kenneth Millar, est né en 1915 en Californie et a d’abord grandi au Canada avant de revenir s’installer aux États-Unis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est Officier de marine dans le Pacifique.

 

À son retour, il publie quatre romans avant la parution de Cible mouvante en 1949, le premier livre où apparaît le détective privé Lew Archer.

 

Deux films content les aventures de Lew Archer, incarné à l’écran par Paul Newman.

 

ROSS MACDONALD, meurt en 1983. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains de romans noirs. James Crumley disait avoir relu dix fois son œuvre et James Ellroy lui a dédicacé le premier volume de sa trilogie de Lloyd Hopkins.

 

 

 

 

280 - "Riquet à la houppe" d'Amélie Nothomb

Perrault revisité par Amélie Nothomb



«Nous devrions faire un enfant ensemble, il aurait ma beauté et votre intelligence», aurait un jour déclaré Marilyn Monroe à Albert Einstein.
À quoi le physicien aurait répondu: «Oui, mais imaginez que ce soit l'inverse.»

La rencontre de l'intelligence et de la beauté est un archétype qui n'a pas fini de faire flamber les imaginations. Amélie Nothomb s'en donne à cœur joie avec ce thème.


Voici donc l’histoire d'un garçon prénommé Déodat et d'une fille appelée Trémière…

Déodat est aussi laid et brillant que Trémière est belle et indolente.

Nous suivons le parcours semé d'embuches de ces deux personnages depuis leur conception en passant par leur naissance et ce jusqu' à l’âge adulte.

Ils font les frais de jugements de la société qui n'aime pas les différences.
Lui choque son entourage par sa laideur proprement inconcevable chez un enfant :

Extrait :
« Le sommet fut atteint par la méchante tante Épziba :– Ma pauvre Énide, tu te remets ?
– Oui. La césarienne s’est bien passée.
– Non, je veux dire, tu te remets d’avoir un gosse aussi vilain ? »

Au fil des chapitres, l'enfant puis le jeune homme fait de sa laideur, sa force tant elle le définit comme un être à part. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, il va passer au-delà de son handicap et jouir de son intelligence.



Il faut aimer le style Amélie Nothomb c'est à dire son côté décalé, son humour, sa poésie, sa philosophie et aussi son … cynisme pour apprécier ce récit.
Ce roman dont le thème peut paraître superficiel ne l'est pas.
Amélie Nothomb nous invite à nous poser les bonnes questions.

Qui sommes-nous pour juger les gens sur leur physique et leur esprit?


J'ai bien aimé ce "Riquet à la Houppe" que j'ai dégusté comme un bonbon…

Amélie Nothomb est une romancière belge née 13 août 1967 à Kobé au Japon.

Ses livres font partie des meilleures ventes littéraires parmi le public francophone et certains sont traduits en plusieurs langues.

Ce succès est en partie dû à son attachement à la culture nippone, retranscrit dans plusieurs de ses romans, et à son style d'écriture.

http://www.amelie-nothomb.com/

279 - "La maison du Maître" de Martha Grimes

Lent… poussif… insipide…


C'est le premier livre que je lis de cet auteur.

Et le dernier…


L'histoire (complètement tirée par les cheveux…) :

Un meurtre vient d'être commis à l'hôtel Zetter, établissement londonien à la mode.

La victime Billy Maples est un homme d'une quarantaine d'année, riche mécène à ses heures perdues.

C'est aussi un fervent admirateur de l'écrivain,  Henry James appelé "Le Maître",  au point de s'installer dans le Sussex, à Lamb House, la maison occupée jadis par le célébrissime auteur.

Le commissaire Jury tente de découvrir le véritable visage de la victime ce gentleman amateur d'art qui aux dires de ses proches avait une personnalité névrotique.

En parallèle, Melrose Plant, l'ami du commissaire Jury, joue les enquêteurs en se rendant à Lamb House afin de recueillir des indices susceptibles d'aider à trouver le meurtrier.


L'histoire se déroule en une succession de récits enchâssés les uns dans les autres.
Le temps s'étire très, très lentement entre tasses de thé, scones fourrés à la confiture et galipettes torrides.
On attend toujours un coup de théâtre pour réveiller cette intrigue somnolante.
Mais il ne vient pas…

Et cerise sur le gâteau, à la fin, après s'être payé toute cette littérature indigeste :
ON NE SAIT PAS QUI EST L'ASSASSIN et encore moins son mobile !!!

Et que vient faire là-dedans l'écrivain Henry James ????


Déception ! Passez votre chemin…

Née le 2 mai 1931 à Pittsburg, Martha Grimes a obtenu son diplôme de Docteur ès lettres à l'université du Maryland.

Elle a ensuite suivi des enseignements à l'université d'Iowa (Iowa), à l'université de Frostburg (Maryland) et au Montgomery College (Maryland). Elle a enseigné l'anglais avant que ses romans aient du succès et lui permettent de vivre de son écriture.

Martha Grimes est connue pour ses romans policiers mettant en scène le commissaire Richard Jury  commissaire de Scotland Yard et son ami Melrose Plant un aristocrate britannique.

278 - "Une offrande à la tempête" de Dolorès Redondo

Un polar captivant ancré dans le Pays Basque espagnol


 En Espagne, dans la vallée de Baztán, proche de la frontière française, une petite fille décède, étouffée dans son berceau.
C'était sa grand-mère qui la gardait alors que les parents étaient de sortie.

La mort subite du nourrisson reste malheureusement souvent inexplicable.
Mais dans le cas présent, la grand-mère de l'enfant a remarqué une petite marque sur le front du bébé, et le légiste confirme que la petite a  été étouffée volontairement dans son sommeil.

Désigné par sa belle-mère comme le coupable, le père de l'enfant est arrêté alors qu'il tentait de s'enfuir en emportant  le corps du bébé…

 L'inspectrice Amaia Salazar est chargée de l'affaire et en vient à s'intéresser à ces ''morts au berceau'' qui semblent un peu trop fréquentes dans la vallée du Baztan plus particulièrement dans les villages d'Elizondo ou d'Arizkun.

Pour certains, ces décès seraient l'oeuvre d'Inguma, une créature mythologique qui étouffe ses victimes en aspirant leur souffle de vie. Mais Amaia sait que la vérité est ailleurs, peut-être dans le retour d'une secte très active dans la région il y a une trentaine d'années.

Dans ce récit se mêlent la culture et les légendes du pays basque.
Les personnages soumis aux épreuves de la vie sont décrits avec profondeur ce qui les rend très attachants.
L'énigme est quant à elle passionnante et pleine de rebondissements.

Plus de 580 pages à … dévorer !!! J'ai adoré !



Une auteure et une région à découvrir absolument

Dolores Redondo née en 1969 a étudié le droit avant de se lancer dans l'écriture.

Entre 2013 et 2014 elle publie la trilogie du Baztan, une série d'enquêtes basée dans les Pyrénées basques, qui s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires dans une trentaine de pays.

"Le gardien invisible"  a été adapté à la télévision (Netflix, 2017)
"Tout cela je te le donnerai" a remporté le prix Planeta 2016

277 - "Les fleurs sauvages des bougainvilliers" de Katherine Scholes

Evasion garantie !!!



Année 1947... Dans un bombardier Lancaster, Kitty, une jeune femme d'une trentaine d'année, quitte l'Angleterre pour rejoindre son mari Théo en Afrique, au Tanganyika (la Tanzanie actuelle)

Celui-ci a été missionné dans le "plan Arachide" élaboré par le gouvernement britannique qui veut établir 1.300.000 hectares d'arachide exploités mécaniquement.

Kitty, artiste peintre et sculptrice, a bien des choses à se faire pardonner après le scandale qu'elle a provoqué à Londres et qui a mis son couple en péril. Elle veut tout mettre en œuvre pour regagner la confiance de Théo et se montrer à la hauteur de son rôle d'épouse.

Mais très vite, délaissée par son mari souvent ivre, elle s'ennuie et s'engage dans le bénévolat au sein d'une mission catholique qui soigne et nourrit des prisonniers travaillant dans les fermes voisines.

Un jour, sa route croise celle de Taylor, un anticolonialiste charismatique engagé aux côtés des Wagogo. 

Elle est confronté à des choix qui vont décider de son avenir :  sa loyauté envers son mari, son attirance pour Taylor et son besoin de venir en aide à ce peuple démuni.

S'affirmer dans les années 40 est une idée mal perçue,  mais Kitty défiera les interdits avec beaucoup de courage.

"Les fleurs sauvages des Bougainvilliers" est une histoire riche, complexe superbement relatée avec des personnages profonds et attachants.
L'Afrique haute en couleurs s’anime devant nos yeux.
C’est magnifiquement écrit, les événements, les personnages et le décor sont … captivants !

Un gros coup de cœur pour ce livre magnifique ! Je vous le recommande…

De nationalité anglaise et australienne, Katherine Scholes est née en 1959 en Tanzanie ou elle a passé une partie de son enfance.

Elle a écrit des romans, des nouvelles, de la poésie et des récits pour la jeunesse, et a acquis une renommée internationale.

Mariée, Katherine Scholes a deux enfants et vit aujourd'hui en Australie.

Après La Reine des pluies (2003), La Dame au sari bleu (2005), La Femme du marin (2007) Les Amants de la terre sauvage (2010) et La Lionne (2013), son dernier roman, Les Fleurs sauvages des bougainvilliers est paru en 2015.

276 - "Un coeur en silence" de Blanca Busquets

Un livre passionnant… au son des violons !


À Berlin, le concert en hommage à Karl T., chef d'orchestre virtuose décédé dix ans auparavant, va avoir lieu.

C'est son fils Mark T. qui le dirige.

Cet hommage est une affaire de famille… Enfin, si on veut !
Car il va vite virer au drame qui couve depuis si longtemps entre trois protagonistes.

Il y a :
- Anna, violoniste, épouse de Mark et ancienne maîtresse de Karl (vous suivez ?)
- Teresa, violoniste, l'un des premiers professeurs de Anna, également maîtresse de Karl.
- Maria, la gouvernante de Karl pendant 40 ans et que Anna déteste (Anna déteste tout le monde)

Tout ce petit monde vit à Barcelone où le maestro allemand s'était réfugié voilà quarante ans, obtenant un appartement en tant que réfugié politique en Catalogne.

Elles se battent toutes pour le grand homme, mais aussi pour un mystérieux Stainer de 1672, trouvé dans une … décharge publique ! Un violon "magique" mais pas dans les mains de n'importe qui.

Comment tout cela va-t-il finir ?

La vie vous présente toujours la facture…


J'AI ADORE ! Je vous recommande cet excellent livre !

Blanca Busquets est née à Barcelone en 1961

Elle est journaliste  rédactrice à la télévision de Catalogne. et auteur de plusieurs livres.
Mais "Un cœur en silence" est le seul traduit en français.
Dommage !

275 - "La Palladienne" de Elizabeth Taylor

Intimiste !


Avec La Palladienne, les éditions Rivages achèvent la traduction de l'ensemble des œuvres d'Elizabeth Taylor.

"Angel"  adapté par le cinéaste François Ozon  en 2007 d'un de ses plus célèbres romans, a récemment relancé le goût pour cette romancière anglaise (1912-1975).

Ce tout premier roman de l'auteur porte les thèmes de prédilection d'Elizabeth Taylor : clivage social, ambivalence des sentiments, poids du conformisme, solitude, ambition, cruauté subtile.

L'histoire est la suivante :

Cassandra Daswood une jeune fille de 18 ans timide, rêveuse, insipide vient de perdre son père.

Mrs Turner, directrice d’une école catholique qu’a fréquentée Cassandra lui propose une place de gouvernante à la campagne chez les Vanbrugh.

Quand Cassandra arrive un jour pluvieux à La Palladienne une vaste propriété de famille, ce sont de bien étranges personnages qui l'attendent dans une atmosphère ambigüe...
-  il y a Sophy, enfant solitaire et mythomane dont elle a la charge.
-  il y a Marion, le père qui a hérité de la propriété qui vit dans l’ombre de sa femme Violet disparue.
-  il y a Margaret la cousine médecin, enceinte et qui a laissé son mari Ben à la ville.
- il y a le frère de celle-ci : Tom, un alcoolique, égoïste et morbide qui ne travaille pas,
-  il y a leur mère Tinty une éternelle angoissée
 - il y a aussi la nourrice Nanny, une vraie mauvaise langue, celle-là !
-  et enfin les Adams chargés de l’entretien de la maison.

Ils entretiennent tous des relations étranges et tourmentées, dont la malheureuse Cassandra fera souvent les frais.

Le drame se noue vraiment à la fin du livre

L'auteur en observatrice avisée, pose un regard souvent sarcastique sur ses contemporains.
Elle mêle brillamment noirceur et humour.
So british !!!

Un roman bien agréable à lire ! Je le recommande…

Elizabeth Taylor (1912-1975), appréciée des meilleure écrivains (Rosamond Lehmann, Elizabeth Bowen, Kingsley Amis), est l'auteur d'une douzaine de romans et de quatre recueils de nouvelles.

 Angel, sélectionné comme l'un des meilleurs romans anglais parus depuis la guerre, passe pour le sommet baroque et tourmenté de son oeuvre. Les critiques reconnaissent une poésie de la nostalgie évoquant Tchekov alliée à l'ironie de Jane Austen - et un talent singulier, bien à elle.

274 - "Soeurs" de Bernard Minier

Une excellente intrigue !


 J'ai été happée, emportée par cette intrigue prenante et surprenante.

Voici un ouvrage un peu venimeux qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout !
La manière de raconter  de Bernard Minier y est pour beaucoup.
Son écriture est à la fois fluide, exigeante et poétique.

Dans ce récit, l'auteur nous propose deux affaires menées par son inspecteur fétiche : Martin Servaz un policier profondément humain et lettré.

A vingt-cinq ans d'écart, des meurtres sordides touchent de près un même homme : Erik Lang, un écrivain  de polars particulièrement trashs.
Il entretient avec ses fans des relations particulièrement perverses.

Il a un ego surdimensionné. Il est narcissique, cultivé et manipulateur.

Entre le flic Martin Servaz et le suspect Eric Lang s'engage une partie de bras de fer.

En 1993, Martin Servaz est persuadé que l'écrivain est l'auteur de 2 crimes particulièrement odieux sur deux jeunes filles habillées en communiantes.  Elles étaient fans de l'écrivain et lui écrivaient des lettres délirantes. Mais rien ne peut être prouvé et le suspect est remis en liberté.

En 2018, la propre femme de l'écrivain est assassinée, vêtue comme les autres victimes de 1993 en communiante.

Eric Lang est-il réellement coupable ?
N'est-il pas victime de ses fans dont l'admiration vire à l'obsession ?


Je vous recommande cette intrigue machiavéliquement bien ficelée ! J'ai adoré !!!

 

Bernard Minier est né le 26 août 1960 à Béziers.

Il a grandi au pied des Pyrénées et a fait des études à Tarbes et à Toulouse.

 

Il fait d'abord carrière dans l'administration des douanes, tout en participant à des concours de nouvelles.

 

Son premier roman, Glacé, parait en 2011.

Salué par la presse Glacé a très vite connu un large succès public en remportant le Prix du Festival de Cognac en 2012.

 

Depuis ont suivi, entre autres :

- Le Cercle

- N'éteins pas la lumière

- Une putain d'histoire

 

 

 

 

 

 

 

273 - "Le cas Fitzgerald" de John Grisham

L'histoire d'une arnaque dans le monde des livres de collection !


John Grisham nous a concocté ici une histoire bien ficelée et comme toujours plaisante à lire.
Le suspense est assez prenant pour qu'on se surprenne à vouloir avancer rapidement dans le livre pour connaître l'issue fatale.

L'intrigue se déroule dans le milieu bien particulier de l'édition.
Les écrivains (les doués et les ratés), les critiques (aigris ou manipulateurs), les collectionneurs, tous en prennent pour leur grade dans ce récit.

L'histoire est la suivante :
Des malfaiteurs très astucieux volent des manuscrits de l'écrivain Scott Fitzgerald dans la bibliothèque de l'Université de Princeton la mieux gardée du pays.
Leur butin est d'une valeur inestimable et Princeton ne l'a pas assuré à sa valeur réelle.

L'université est prête à tout pour éviter le scandale.
Le F.B.I et les enquêteurs de la compagnie d'assurance se lancent à la recherche des manuscrits.

Ils utilisent une jeune romancière, Ann Mercer pour infiltrer l'entourage de celui qui est considéré comme le principal suspect qui aurait commandité ce vol :  Bruce Cable, un libraire passionné de livres anciens.

Recrutée contre son gré, mais fauchée et alléchée par la forte somme offerte pour cette mission, la jeune romancière entreprend l'enquête qu'on lui demande.

C'est alors que les ennuis vont commencer pour elle...


Un bon thriller et un bon moment de détente. Je vous le conseille !

Ancien avocat, John Grisham, né en 1955, est un auteur de best-sellers traduits dans le monde entier.
Il a connu son premier succès littéraire avec La Firme, publié en 1991.

Il a écrit plus de trente romans, dont plusieurs ont été adaptés au cinéma.

Dans ses livres, il aime dénoncer les abus et travers de nos sociétés.

272 - "Angel" de Elizabeth Taylor

Le portrait au vitriol d'une romancière de pacotille


Angelica Deverell est la fille unique d'une brave et courageuse épicière qui est veuve.
Angelica est inscrite dans une école chic grâce à l'aide financière de sa tante (la sœur de sa mère) qui souhaite inculquer à sa nièce une bonne éducation.

Mais  Angelica qui se fait appeler Angel et qui développe un ego démesuré, abandonne l'école à quinze ans.

Elle étouffe dans son milieu modeste et ne rêve que de gloire.
Elle s'imagine supplanter la châtelaine de la région et vivre dans ce château où sa tante est gouvernante.

Elle feint d'être malade pendant des mois pour rester au lit et écrire un roman.
Elle l'envoie à plusieurs éditeurs, et contre toute attente elle parvient à faire publier ses élucubrations dont elle est persuadée que ce sont des chefs-d'oeuvre.

Ses histoires sirupeuses rencontrent le succès parce qu'elles répondent au souhait de lecteurs qui veulent fuir la banalité du quotidien.

A l'image du voile d'aveuglement dont se drape la narcissique et tyrannique Angel, sa notoriété ne sera qu'un écran de fumée éphémère. Il sombrera aussi vite qu'il est apparu la plongeant dans la déchéance et la ruine.


Le roman d'Elizabeth Taylor montre l'étonnante ascension sociale d'une personnalité névrosée.

L'auteur se serait inspirée de la vie de l'une de ses contemporaines : Marie Corelli, une écrivain anglaise (1855-1924) qui connut un succès populaire incroyable avec des romans à l'eau de rose… Elle vécut une vie fastueuse et extravagante avant de sombrer dans l'oubli et d'être ruinée.

Le personnage "d'Angel" a inspiré le cinéaste français François Ozon pour son film "Angel" sorti en 2007, avec Romola Garai, Sam Neill, Charlotte Rampling, Lucy Russell.




J'ai A-DO-RE  !!!!  Je vous recommande vivement cette lecture…

Elizabeth Taylor (1912-1975), appréciée des meilleure écrivains (Rosamond Lehmann, Elizabeth Bowen, Kingsley Amis), est l'auteur d'une douzaine de romans et de quatre recueils de nouvelles.

 Angel, sélectionné comme l'un des meilleurs romans anglais parus depuis la guerre, passe pour le sommet baroque et tourmenté de son oeuvre. Les critiques reconnaissent une poésie de la nostalgie évoquant Tchekov alliée à l'ironie de Jane Austen - et un talent singulier, bien à elle.

271 - "Le cri" de Nicolas Beuglet

Un cri de ... déception !!!

Beaucoup de battage médiatique autour ce premier roman d'un ancien scénariste.

Et effectivement il est conçu comme un scénario de film d'action avec courses poursuites dans le monde entier parcouru par les deux protagonistes en avion, en voiture, en train, etc...

Nos deux héros qui se propulsent partout à la vitesse de la lumière sont des super-héros qui à moitié moribonds et salement abîmés soutiennent un rythme d'enfer.

Et tout ça pourquoi ???

Pour sauver un enfant (qui n'est même pas le leur) des mains d'un méchant russe qui veut savoir pourquoi les américains l'ont torturé pendant des années pour lui extorquer une vérité qu'il ne connaît pas.

Je ne vais pas évidemment vous la révéler au cas où lassé par le confinement obligatoire vous vous laisseriez aller à lire ce livre peu vraisemblable.


Je ne le recommande pas…

Nicolas Beuglet est né en 1974 en France.
Il a été journaliste, scénariste, animateur pour la télévision.
Il a publié un premier roman, "Le premier crâne", en 2011 sous le pseudonyme de Nicolas Sker. Aujourd'hui, il se consacre uniquement à l'écriture de romans sous son véritable nom.

270 - "Le guérisseur des Lumières" de Frédéric Gros

Franz-Anton Mesmer : visionnaire ou … charlatan ?


En 1779, Franz-Anton Mesmer publie son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal. Il y révèle l'existence d'un fluide universel aux pouvoirs thérapeutiques. Par simples effleurements de la main, ce fluide pourrait guérir et rétablir l'harmonie du corps et de la nature.

Rejetée par la médecine officielle, portée par quelques guérisons « spectaculaires », cette théorie vaut à Mesmer, prophète du magnétisme,  une foudroyante popularité.

Ses pratiques : effleurements (caresses ?) baquets, tiges de métal, aimants, lui valent d'être adulé avec ardeur puis rejeté avec violence dans l'Europe  prérévolutionnaire des Lumières où son harmonie universelle fait écho aux aspirations à l'égalité et à la fraternité.

C'est au coeur de cette histoire fascinante, celle d'un homme en qui s'incarne toute l'effervescence d'une époque, que Frédéric Gros, nous entraîne sous forme de correspondance entre Mesmer vieillissant et son ami Wolfart. 

Toutes les lettres sont datées de 1815, année de la mort de Mesmer.

L'auteur recrée admirablement à travers les souvenirs de Mesmer  l'ambiance de l'époque.
Nous côtoyons Marie-Antoinette (excusez du peu !) Mozart, Haydn, etc...
Nous assistons à la douloureuse naissance de la Révolution.
Nous nous révoltons avec Mesmer devant les trahisons de ses amis et de ses pairs, l'ingratitude des malades et la façon dont sa méthode et ses pratiques lui échappent.
Et enfin, sa ruine.


Un livre passionnant !

Frédéric Gros est professeur de philosophie à l'université Paris-XII.
Il a travaillé sur l'histoire de la psychiatrie (Création et folie, PUF, 1998), la philosophie de la peine (Et ce sera justice, Odile Jacob, 2001) et la pensée occidentale de la guerre (États de violence, Gallimard, 2006).
Il est également l'auteur de Marcher. Une philosophie (Carnets Nord, 2009 ; Champs, 2011).




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